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Les Rolling Stones

Légende

Les Rolling Stones, Los Angeles
De gauche à droite : Bill Wyman, Charlie Watts, Keith Richards, Mick Jagger et Brian Jones
2nd American Tour, décembre 1965

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Les Rolling Stones en 1966.
Durant cette tournée, le groupe donnait des concerts en Californie, notamment celui de Civic Long Beach, une arène de rodéo transformée en salle de spectacle. Les limousines étaient arrivées sur place, entourées de motards de la police, accompagnées du bruit infernal de l’hélicoptère du shérif du coin. Ce vacarme rend fou les milliers de personnes qui n’avaient pas pu entrer. Et pour couronner le tout le service d’ordre était on ne peut plus approximatif. Le concert dura à peine 45 minutes. La sono ne pouvait pas lutter avec les hurlements de la foule. Après quoi on attend tous dans les limousines coincées dans le couloir à bestiaux de l’arène. Désorganisation et panique chez les responsables, les portes tardent à ouvrir. Un policier est monté sur le toit et un autre sur le capot pour ouvrir la route. Les portes s’ouvrent enfin, faisant place à un océan de visages. Je suis avec Keith et Mick dans la limousine en plein tangage, agglutinés sous un soleil de plomb. Très vite plus de lumière. Les fenêtres sont assaillies de visages écrasés tandis que l’on avance au pas. Les nez, les bouches, glissent en laissant des trainées de sueur, on dirait des escargots. Des dizaines de poings martèlent l’habitacle. on en mène pas large. Tout à coup, la portière arrière, s’ouvre en grand Mick et Keith, plongent du côté opposé pour se protéger. Je vois les mains d’une fille qui s’agrippe au fauteuil, elle hurle le nom de Mick en tentant de rentrer. Le policier perché saute alors du toit : du haut de son mètre 80, il distribue des coups de matraques au hasard, et, prenant son élan, il repousse la portière d’un coup d’épaule, qui se referme sur les doigts de la petite. Craquement d’os, rebond de la portière, les yeux révulsés elle recule sa main et la colle contre sa chemise. Sans prêter aucune attention au sang qui gicle, elle hurle, mais surtout elle continue d’avancer pour ne pas perdre sa place. Puis elle disparaît happée par la tourmente. Un quart d’heure plus tard, nous nous arrêtons dans un snack pour un en-cas. Une journée comme une autre en somme…

Date

déc. 1965

Crédit

Jean-Marie Périer/Photo12

Notre référence

JMP01328_013

Model release

Non

Licence

Droits gérés

Format disponible

82,1Mo (3,8Mo) / 56,0cm x 36,7cm / 6614 x 4339 (300dpi)

Restrictions

Tarif spécial, nous consulter.

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