Légende

Puits des Girondins. Sept des conventionnels Girondins, proscrits depuis le triomphe de la Montagne le 2 juin 1793, débarquent en Gironde à l'automne de cette même année. Activement recherchés par leurs ennemis, ils n'étaient nulle part en sécurité en ces temps de dénonciation, sous la Terreur.
Puis Madame Bouquey, belle-soeur de Guadet, prit le risque de cacher les sept hommes chez elle ou plutôt dans d'anciennes carrières qui s'ouvraient dans son jardin. On y accédait par un puits dont la paroi était percée de trous pour les mains et les pieds. C'est dans cette retraite de fortune que le conventionnel Louvet commença la rédaction de ses mémoires. C'est là que Salles écrivit la tragédie de Charlotte Corday qu'il avait connue. Mais ce pénible répit à Saint-Emilion prit fin au mois de juin 1794, alors que le Comité de Salut Public redoublait d'efforts pour trouver les proscrits. Seul Louvet eut l'inspiration de partir à temps, tandis que les autres passèrent sur l'échafaud ou se suicidèrent, entraînant avec eux six membres de la famille Guadet. La chute de Robespierre eut lieu seulement trois semaines plus tard.

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